La solitude, ce vilain sentiment qui nous ronge au plus profond de notre existence ! Beaucoup ont connu cette sensation triste de n’avoir personne à son écoute, personne vers qui se tourner au quotidien. Il s’agit bien du sentiment de solitude qui, au-delà des mots, génère des maux psychologiques et sociaux très importants. L’être humain est en effet un animal social dont l’épanouissement est conditionné par la vie avec ses paires. Dans le cas contraire, quelque chose ne marche certainement pas, ce qui aboutit à un manque. Cette solitude à laquelle presque tout individu a pu faire face au cours de sa vie n’est cependant pas une fatalité. En outre, chez certains, elle peut être brève et passagère, tandis que pour d’autres, il s’agit d’un cycle interminable aux conséquences désastreuses. Comment faire alors quand on se sent seul ? Quelle attitude adopter pour ne pas sombrer dans les abysses de l’isolement social et psychologique ? La clef à ces questions se trouve dans un certain nombre d’attitudes et même d’aptitudes que toute personne se doit de cultiver ; un exercice d’équilibre donc qui permettra à chacun de retrouver sa place parmi les siens et de faire face à l’avenir avec sérénité.
Sommaire
Un sentiment aussi vieux que le monde
La solitude peut se définir comme un état passager ou permanent de quelqu’un qui n’interagit avec personne. Cela renvoie à la notion d’isolement social, du fait que l’on n’ait aucun congénère avec qui entrer physiquement en contact. La solitude selon les scientifiques se compose d’un aspect objectif et d’un autre, plus subjectif. Mais, dans tous les cas, la souffrance de celui ou celle qui se sent seul est bien réelle. Cette souffrance peut d’ailleurs revêtir plusieurs formes, avec des conséquences variables en degré et en nature. La souffrance sociale qu’occasionne le sentiment de solitude fait qu’il est très important de vite le détecter, afin de parer au plus pressé. Plusieurs points critiques sont alors à prendre en compte, afin d’infléchir convenablement la courbe de dégénérescence de l’individu solitaire.
La solitude est différemment perçue, selon qu’on la subit ou qu’on la vit. Il peut s’agir d’un choix souverain de la part de quelqu’un qui choisit de s’isoler des autres. Cela peut alors entrer dans le cadre d’un projet personnel qui exige de la concentration, ce qui va dans le sens de ce que veut l’individu concerné. Mais hélas, il peut aussi s’agir d’un ostracisme involontaire, ce qui génère beaucoup de souffrances. Le solitaire ressent alors la douleur de son éloignement social involontaire, de façon chronique et intense. Comment alors parvenir à vaincre ce sentiment de n’intéresser personne ? La solitude est en effet une situation très perfide qui génère plein d’autres états négatifs tels que la dépression et des troubles psychosomatiques. Fort heureusement, avec des années de pratique et d’expériences, les psychologues nous fournissent des solutions pour vaincre ce mal.
Solitude et psychologie en société
Se sentir seul peut être très douloureux et se décrit par les psychologues comme un état de souffrance sociale. Un parallèle peut même se faire entre le besoin pour l’individu d’être en relation sociale et le besoin pour le corps de s’alimenter. Toute personne en manque de relation avec ses congénères ressent ainsi un vide qui se traduit par des douleurs psychiques. Certains voient aussi la solitude comme un mécanisme d’alerte précoce contre l’abandon ou le rejet par les autres. Il s’agirait donc d’un système de veille et de préservation au service de la survie de l’individu, dans la société.
La solitude se conçoit ainsi comme la réponse à un certain type de situations, et ne serait en rien la conséquence d’une faiblesse psychologique quelconque. Des psychologues tels que l’Américain Robert Weiss se sont penchés sur la question durant les années 1970. D’après lui, la solitude relève d’un isolement émotionnel, ou d’un bannissement social. Cet état d’esprit s’accompagne en outre d’une impression de vide, d’angoisse, de troubles et de marginalisation. Quand elle est de brève durée cependant, la solitude provoque la motivation et l’envie de se battre pour réintégrer la société. Mais, si au contraire l’état de solitude persiste chez un individu, cela devient un vrai gouffre avec des effets négatifs sur sa sociabilité.
Peut-on mesurer la solitude ?
On peut objectivement apprécier le degré de solitude d’un individu, grâce à des échelles standardisées. Cela permet de mieux comprendre les mécanismes à l’origine du trouble, ainsi que les moyens d’y remédier. L’échelle de solitude est en outre un bon moyen de déterminer à quel point l’on se sent seul. Il existe aussi l’échelle du sentiment d’appartenance sociale qui est utilisée pour mesurer l’isolement en milieu de travail.
Quelques habitudes contre la solitude
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S’interroger sur ses besoins en les hiérarchisant par ordre décroissant. Cette identification des besoins primordiaux vous permettra de bien cerner vos attentes. Cela vous éloignera aussi progressivement de la solitude par le simple fait même que vous devenez plus concentré ;
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Trouver une passion, car la solitude possède des liens étroits avec l’ennui. Le seul fait d’avoir une occupation que vous chérissez vraiment atténue considérablement votre sentiment de mal-être. Afin de savoir ce qui fait votre passion, ouvrez-vous aux sports et aux loisirs. Qu’il s’agisse de peinture, d’écriture, d’athlétisme ou autre, essayez d’en voir l’effet sur vous ;
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Retisser les liens familiaux, car ceux-ci restent et demeurent le socle de la société. Des rapports distants avec sa famille engendrent très souvent la solitude et des tensions considérables. Plusieurs facteurs tels que le travail peuvent en outre vous séparer de votre famille, ce qui vous met à la merci de la solitude et de la déprime. Il est donc important de tisser des liens forts avec sa famille, en privilégiant le dialogue et la tolérance.