La crainte permanente et irrationnelle d’être en contact ou d’être contaminé par de la saleté ou des microbes est traduite par la mysophobie. C’est une peur qui fait partie de la famille des phobies et des TOC (Troubles Obsessionnels Compulsifs). Souvent difficile à gérer, elle donne lieu à des crises de panique pouvant aller jusqu’à l’évanouissement.
Sommaire
Les causes et symptômes de la mysophobie
Lorsque la peur des maladies et des microbes devient omniprésente et prend le dessus, c’est probablement une manifestation de la mysophobie.
Les causes de la mysophobie
Il n’y a pas de cause spécifique à l’origine de la mysophobie. Un choc dans l’enfance, une tâche, une contamination ou des mauvaises odeurs peuvent être à l’origine d’un véritable traumatisme conduisant à la mysophobie, spécialement chez les personnes anxieuses.
Les symptômes de la mysophobie
Ils se manifestent plus ou moins intensément en fonction de la personne qui en souffre. Toutefois, certains symptômes sont communs. Il s’agit notamment de :
- la peur irrationnelle ;
- la conviction d’être contaminé ;
- l’impossibilité d’être en contact avec les autres, d’accomplir certaines tâches quotidiennes ;
- la peur d’être en contact avec de la saleté, des microbes, des tâches, de la sueur, des mauvaises odeurs corporelles ;
- et les réactions d’évitement pour ne pas être en contact avec ce qui pourrait déclencher une crise de panique.
Chez certaines personnes, la mysophobie se transforme en une véritable obsession qui les empêchent d’avoir une vie normale. Leur peur devient alors très incommodante au quotidien.
Les conséquences de la mysophobie
Les conséquences peuvent également être à la fois physiques et psychologiques. Les plus notables sont les suivantes :
- Les troubles anxieux généralisés et psychosomatiques ;
- Les crises de panique et d’angoisse pouvant aller jusqu’à l’évanouissement ;
- La tachycardie (palpitations) ;
- Des douleurs abdominales, troubles du transit ;
- Des sueurs profuses ;
- Des douleurs chroniques accompagnés de maux de tête ;
- La dépression et des idées suicidaires.
Il est heureusement possible de traiter la mysophobie et de la gérer avec succès.
Traiter la mysophobie
Il est important de consulter un professionnel de la santé mentale dès les premiers symptômes. La thérapie cognitivo-comportementale est la forme la plus courante de traitement. Grâce à cette approche, le mysophobe se fait peu à peu à l’idée que la saleté, les microbes ou encore les odeurs ne peuvent pas lui faire de mal. Le mysophobe est suivi par un professionnel, un psychologue ou un psychiatre, qui lui apprend à vivre avec son corps et son environnement.
Pour aider les mysophobes à vivre avec cette phobie au quotidien, des professionnels de la santé aidés par des entreprises ont conçu des poignées contenant des matières antibactériennes comme les sels d’argent et le zinc d’anithrite, reconnues pour leur capacité à éliminer les bactéries stagnantes. Il s’agit de la Poignée hygiène et la Poignée anti-bactéries. Elles s’adaptent à la plupart des poignées et peuvent permettre à ceux qui n’arrivent pas de surmonter leur peur des microbes d’être rassurés de ce côté-là.
Devant l’irrationalité du trouble, il est important de soutenir le mysophobe et de l’amener à accepter d’être exposé à ce qu’il craint le plus. Il faut quand même retenir que même s’ils sont utiles pour la terre (en savoir plus ici) et indispensables pour l’organisme humain, il faut s’en protéger et les éviter au maximum.