Un handicap physique représente toujours une marque qui vous différencie des autres. Il peut être inné, dans la plupart des cas, ou apparaître à la suite d’un accident. Mais dans les deux cas, vous ressentirez à tout moment votre particularité et votre différence. Si ce sentiment devient trop obsessionnel, vous aurez du mal à le supporter, et les critiques des autres ne cesseront de vous irriter. Il est donc nécessaire que vous sachiez comment vous y prendre pour vivre avec ce défaut physique. Dans cet article, nous vous donnons quelques conseils pratiques pour surmonter votre handicap.
Sommaire
Apprendre davantage sur le handicap
Comme première étape de votre lutte, connaitre votre handicap vous permettra de mieux l’affronter et le surmonter. En effet, lorsque vous apprendrez un peu plus sur votre problème, vous disposerez d’une meilleure maitrise et vous ne vous laisserez plus abattre par quelques critiques. N’hésitez donc pas à vous informer, même si cela peut paraitre parfois difficile. L’idéal reste d’en parler avec votre médecin : il saura trouver les mots justes pour vous expliquer votre handicap. Il pourra aussi vous recommander une formation analyse comportementale afin d’apprendre un peu plus sur votre handicap et votre psychologie comportementale. Vous pourrez notamment lui poser les questions ci-après :
- L’évolution possible du handicap : temporaire ou permanent ;
- Les complications ou les maladies secondaires liées au handicap ;
- Les associations de soutien aux handicapés disponibles dans la région ;
- La disponibilité d’un traitement régulier ou d’une kinésithérapie ;
- Les changements nécessaires dans votre vie pour vous adapter au handicap.
Accepter et intégrer le handicap
Pour surmonter votre mal, il est aussi important que vous le reconnaissiez désormais comme une autre partie de vous. Vous devez accepter la situation et l’intégrer avec votre mode de vie : c’est la meilleure façon de le surmonter et de vous adapter à lui. Pour cela, préparez-vous psychologiquement à recevoir le diagnostic du médecin. Lorsque ce dernier répondra à vos précédentes questions, vous risquez sans doute d’apprendre des nouvelles pas rassurantes. Mais vous ne devez pas vous laisser abattre. Tout en gardant espoir, vous devez accepter votre situation actuelle et essayer de vivre avec elle. Alors, évitez de regarder votre handicap avec dédain et colère : cela n’y changera rien. Au contraire, vous serez tout le temps perturbé par les commentaires de vos camarades ou des personnes que vous rencontrerez. Comme astuce, cherchez à modifier quelques-unes de vos habitudes et à améliorer votre qualité de vie. Cela vous permettra de penser moins à votre mal, et peut-être de favoriser l’évolution positive du handicap.
Rester focalisé sur le présent et le futur
L’une des manières d’entrer en dépression est de penser tout le temps à ce qui s’est passé et à ce que vous avez perdu. Si votre handicap est survenu après un accident par exemple, vous devez essayer d’oublier l’événement précis qui s’est produit et vous concentrer plutôt sur la situation actuelle. Cela peut paraitre difficile : vous remarquerez chaque jour sur vous les traces laissées par le passé, et vous y penserez donc nécessairement. Toutefois, si vous parvenez à vous concentrer sur le présent et l’avenir uniquement, vous surmonterez mieux le handicap. Si vous devez vous rappeler du passé, revoyez plutôt les bons souvenirs (avant votre handicap) sans vous morfondre. Si vous n’arrivez pas à décrocher des souvenirs de l’accident ou des événements ayant entrainé votre handicap, nous vous recommandons d’essayer d’autres activités qui vous passionnent. Elles vous permettront de penser désormais à votre présent et à votre futur.
Prendre du temps pour assumer le handicap
Comme autre conseil pour surmonter votre mal, vous ne devez pas vous mettre la pression. Au besoin, accordez-vous le temps nécessaire pour faire votre deuil et aller de l’avant. Lorsque vous avez un handicap, votre psychologie plombe toutes vos envies et ceci transparait dans votre comportement. Par conséquent, pour éviter de le trainer trop longtemps, vous devez prendre le temps de faire le deuil, surtout pour un handicap survenu après un accident ou une maladie évolutive. C’est l’occasion de vous donner le droit de ressentir tous les sentiments naturels : tristesse, colère, etc. Ceci vous permettra ensuite de dépasser les émotions.
Après cet exercice, vous devez rester maintenant positif et optimiste. L’idéal consiste à trouver un point positif dans toutes les situations difficiles. Avec le temps, vous vous sentirez mieux et vous souffrirez moins. Pour surmonter un handicap, il est important de reconnaitre sa différence et d’y voir une motivation pour aller de l’avant.
Éviter l’isolement et s’ouvrir
Vivre avec un handicap n’est jamais facile : vous devrez non seulement accepter vous-même votre mal, mais vous devrez aussi supporter les commentaires parfois déplacés des autres. Le risque dans ces cas est de vous renfermer sur vous-même et de vous isoler : c’est un mauvais choix.
Le handicap ne doit pas être une raison de vous éloigner de vos proches et d’éviter vos amis. Cela pourrait favoriser votre dépression et vous vous sentirez plus mal. Alors, au lieu de fuir tout le monde, c’est le moment de vous ouvrir pour recevoir des soutiens. Vous devez aussi programmer des activités que vous aimez afin de vous changer les idées et de penser à autre chose. Voici quelques solutions pour garder les liens avec votre entourage :
- Acceptez toutes les invitations de sorties avec des amis ;
- Ne ratez pas des occasions de vous amuser avec vos proches ;
- Participez souvent à des événements sociaux et des activités publiques ;
- Rendez visite à des membres de votre famille ;
- Essayez aussi d’autres loisirs et jeux qui vous passionnent.
Prendre conscience de ses forces
Vous le savez désormais : vous morfondre sur votre handicap ne vous permettra pas de le surmonter. Au contraire, il plombera vos élans et vous entrainera progressivement vers la dépression. Alors, même si cela peut paraitre aussi difficile, vous devez valoriser vos qualités et vos forces. Pour la bonne santé de votre psychologie, c’est la meilleure alternative.
Généralement, lorsque vous devez surmonter un handicap, vous aurez tendance à penser tout le temps à ce que vous avez perdu et à ce qui vous manque. Pour vous adapter à votre mal, nous vous recommandons plutôt de considérer et de donner de la valeur à ce que vous avez toujours. Prenez conscience de vos forces et des compétences que vous maitrisez. Au besoin, développez-les davantage pour en faire de véritables atouts. Ainsi, vous pourrez même vous découvrir de nouvelles qualités. Ensuite, donnez une autre orientation à votre vie en fonction de vos nouveaux acquis. Au lieu donc de penser à ce que vous ne pourrez plus faire à cause de votre handicap, tournez-vous plutôt vers les opportunités qui s’ouvrent à vous.
Trouver de l’aide et des sources de soutien
Pour surmonter votre handicap, vous devez aussi savoir que vous n’avez pas à porter le poids tout seul. Avec votre mal, vous pourrez ne pas pouvoir faire certaines choses par vous-mêmes : ce n’est pas un crime. D’ailleurs, ceux qui ne possèdent aucun handicap rencontrent également des difficultés. Au lieu donc de vous renfermer et rester sur vos positions, n’hésitez pas à demander de l’aide. Lorsque vous n’arrivez pas à vous en sortir avec une tâche que vous avez l’habitude de réaliser par exemple, demander le soutien d’un proche ne constitue pas une humiliation. Au contraire, si vous forcez, vous vous sentirez encore plus mal et vous risquez de vous frustrer plus qu’il n’en faut. Au lieu d’essayer de repousser sans cesse vos limites, reconnaissez votre besoin et sollicitez de l’aide. C’est aussi une occasion de vous ouvrir aux autres et d’interagir. Selon le niveau de votre handicap, vous pourrez même accepter près de vous un parent ou un infirmier à tout moment.
Garder le contact avec un psychologue comportemental
Comme expliqué précédemment, demander de l’aide et du soutien vous permettra de vivre plus facilement avec votre handicap. De même, le suivi et le conseil d’un psychologue constituent des atouts qui vous serviront à surmonter votre mal. Par conséquent, n’hésitez pas à consulter plus régulièrement un professionnel.
Raconter vos problèmes et vos ressentis à un inconnu peut paraitre parfois difficile surtout au début. Mais ne vous inquiétez pas, le psychologue possède les qualifications et les aptitudes requises pour vous mettre à l’aise et vous conseiller. Il pourra vous aider à gérer les traumatismes mentaux et émotionnels qui sont liés à votre handicap. Voici d’autres avantages à garder le contact avec votre psychologue :
- Il vous donnera les solutions efficaces et les ressources nécessaires pour surmonter votre handicap ;
- Il possède une maitrise des gestions des handicaps et saura vous proposer une thérapie ou des médicaments pour vous aider ;
- Il pourra vous soutenir et vous permettre de gérer plus facilement les problèmes qui ne sont pas directement liés à votre mal comme les vieilles émotions ;
- Il pourra aussi vous suggérer des clubs ou associations pour participer à des thérapies de groupes (vous pourrez y rencontrer des individus avec le même handicap que vous).
Chercher des solutions alternatives
Pour surmonter votre handicap, vous ne pourrez pas y arriver tout seul : vous ne devez donc pas vous renfermer sur vous-même. Comme solution, nous vous proposons aussi de trouver un organisme spécialisé dans le suivi des handicapés. Il pourra vous aider à gérer votre mal. Et surtout, il vous permettra de mieux connaitre vos différents droits : le droit au travail, votre place sur les lieux publics, ou le droit de bénéficier des ressources locales au même titre que tous les autres. N’hésitez donc pas à contacter une structure près de chez vous : elle ne manquera pas de vous aider.
Vous pourrez également recourir à un chien d’aide aux personnes handicapées pour vous simplifier la vie. C’est une solution qui vous permettra d’effectuer plus facilement certaines tâches, et de réduire le risque de dépression ou de solitude. Lorsque vous ressentez de la gêne à solliciter tout le temps vos proches, le chien d’aide représente une excellente alternative.
Donner la priorité à la santé générale
Votre handicap vous obligera sans doute à effectuer de multiples changements dans votre mode de vie et vos habitudes. Pour passer cette période de transition, vous devez éviter de vous mettre la pression ou de tout mélanger. Nous vous recommandons plutôt de donner la priorité à votre santé et à votre bien-être. Par exemple, adoptez une bonne alimentation et une activité physique. Prenez des repas réguliers en privilégiant les fruits et les légumes. Confectionnez vos menus en fonction de vos envies et des mets que vous aimez le plus. De même, prévoyez dans votre emploi de temps une activité physique selon vos capacités et votre niveau. D’ailleurs, lorsque vous avez un planning bien structuré et animé, vous limitez les risques de solitude et de dépression.
Vous devez le savoir : un handicap n’est pas une fatalité ! Ne restez donc pas fermé sur vous-même, mais ouvrez-vous aux autres pour recevoir l’aide nécessaire.