La perte auditive est un phénomène qui touche environ 8 % des Français et contrairement à ce qu’on pense, il n’y a pas que les personnes âgées qui sont concernées. Si la déficience de l’audition est le problème le plus évident dans ces cas, la gestion même de cette situation est tout aussi importante.
En effet, il faut savoir que la perte de l’audition engendre un lot d’impacts psychologiques peu négligeables sur la personne malentendante. Une bonne gestion de la perte auditive est donc indispensable pour ne pas aggraver les choses. Mieux, il faut penser au plus tôt à l’appareillage pour y remédier.
Mais avant tout, il est impératif de bien comprendre ce qu’est la perte de l’audition et d’en cerner les risques et impacts sur la psychologie afin d’adopter la bonne démarche pour pallier tout cela.
Sommaire
La perte de l’audition : qu’est-ce que c’est concrètement ?
Si beaucoup considèrent à tort qu’il désigne la perte totale de l’audition, le terme surdité est bien celui qu’il faut utiliser également ici. En effet, qu’elle soit partielle ou totale, une perte de l’audition est qualifiée de surdité. Le terme perte auditive désigne donc une diminution totale ou partielle de l’acuité auditive.
Une grande majorité (65 %) des personnes qui ont plus de 65 ans d’âge sont touchées en France. Sur 8 adultes européens, au moins un déclare en souffrir. D’ailleurs, des études montrent que 10 % des moins de 25 ans sont touchés (voir source). Il faut donc d’ores et déjà comprendre que ce n’est pas un trouble pour lequel il faut avoir honte, surtout quand on prend de l’âge. C’est presque normal.
Les causes les plus connues de la surdité sont :
- les infections ;
- des traumatismes ;
- le vieillissement ;
- ou des malformations.
Par ailleurs, on distingue la surdité de transmission de celle de perception. Si la première est de faible intensité et provoquée par un problème au niveau de l’oreille externe ou moyenne, la seconde touche l’oreille interne et est bien plus grave (pouvant causer la perte totale de l’audition) et est quasiment incurable.
Pour mieux comprendre, il suffit de retenir que si une perte de 20 à 40 décibels est légère, on parle de perte moyenne entre 40 et 70 décibels et de perte sévère entre 70 et 90 décibels. Au-delà de 90, la perte auditive est qualifiée de profonde.
Dans l’un des cas comme dans l’autre, les troubles psychologiques constituent un gros risque et un facteur d’aggravation de l’inconfort de la personne malentendante. Il importe de prendre les bonnes mesures pour une bonne gestion de la perte auditive.
Quels sont les impacts psychologiques que je risque avec une perte auditive ?
Vu de l’extérieur, le handicap causé par la perte auditive est le seul dommage réellement et directement perceptible. Mais en réalité, cette situation engendre de nombreuses autres conséquences psychologiques pénibles pour la personne atteinte.
Entre la dépression, les troubles de communication, la honte et les troubles émotionnels, l’irritabilité, et l’isolement social, la liste n’est pas des plus courtes.
La dépression et la perte de l’estime de soi
Cet état psychologique est une conséquence assez fréquente d’une perte auditive prolongée et non prise en charge convenablement. La personne atteinte sombre peu à peu dans la dépression à force cogiter constamment sur cette situation bien assez pénible à supporter.
La perte auditive est alors psychologiquement perçue comme un handicap, une diminution de ses facultés et de sa valeur en tant que personne. Surtout en l’absence de suivi et d’assistance, la dépression est vite arrivée.
Elle se manifeste alors par une perte d’énergie, un sentiment de dévalorisation, une baisse de la concentration et dans le pire des cas, des envies suicidaires. Inévitablement, elle entraîne à la longue la perte de l’estime de soi.
Les troubles de communication
On peut s’en douter et c’est d’ailleurs parfois perceptible quand on fait un peu attention, la perte de l’audition engendre des troubles de communication. Ayant du mal à assimiler les paroles dans un environnement bruyant, la personne atteinte a du mal à suivre lors des conversations impliquant plusieurs personnes.
Il lui ait de ce fait difficile de communiquer dans des situations a priori banales comme une soirée entre amis, un dîner au restau, une réunion de travail, répondre au téléphone, etc. Forcément, cela a un effet négatif pesant sur le moral.
Dans une activité de groupe, une personne souffrante de perte auditive peut paraître hautaine ou désintéressée alors qu’elle a simplement du mal à suivre en réalité. Un poids psychologique très lourd à porter s’installe donc.
La honte, l’auto-isolement et les troubles émotionnels
La honte est une conséquence plutôt logique des difficultés à suivre les conversations, à s’adapter et à s’intégrer dans les discussions en société. La personne atteinte anticipe alors ce genre de situation et s’auto-isole en société. Elle devient de fait beaucoup moins sociable et cela peut se transformer en phobie sociale.
Cet état de choses va entraîner un ensemble de troubles émotionnels qui ne sont pas sans conséquence. La peur, de la gêne et la tristesse s’installent progressivement dans la tête. La chose est encore plus difficile à supporter quand on n’a pas le soutien d’un proche qui comprend réellement ce qu’on vit.
Dans certains cas, la personne atteinte verse dans la culpabilité, une inquiétude constante, un sentiment d’insécurité et l’autocritique. Des troubles d’humeurs allant de l’irritabilité au changement total de caractère sont aussi à craindre. D’ailleurs, le risque de déclin cognitif augmente avec la perte d’audition comme c’est expliqué sur ce site.
Quelles sont les solutions pour limiter, voire juguler les impacts de la perte auditive ?
La perte auditive en elle-même est déjà assez pénible pour la personne malentendante. Les impacts psychologiques qui en découlent compliquent davantage les choses. Il est donc impératif de prendre au plus tôt les bonnes mesures pour mieux gérer les choses. À cet effet, les principales options qui s’offrent à vous sont l’assistance d’un proche, l’assistance d’un professionnel et le recours à l’appareillage auditif.
Se faire assister par un proche
C’est sans doute la solution la plus simple même si elle n’est pas toujours évidente à mettre en œuvre. Pour se faire assister par un proche, il faut déjà que ce dernier comprenne réellement ce que traverse le malentendant, apprenne à s’y adapter et utilise les bons procédés pour l’assister. Il faut également que ce dernier soit souvent présent pour l’assister, ce qui n’est pas toujours évident.
On peut parfaitement être malentendant et très actif socialement et professionnellement. Cette solution en devient beaucoup plus complexe à mettre en place. Le soutien psychologique et moral d’un proche peut toutefois être une bonne solution à temps partiel.
Son efficacité réside principalement dans le fait qu’un proche est généralement à même de mieux comprendre une personne victime de perte auditive. Son soutien est donc plus intime et plus facilement accepté. Mais pour plus d’efficacité, on peut toujours solliciter l’aide d’un professionnel.
Solliciter l’aide d’un professionnel
Évidemment, cette option est beaucoup plus efficace, car le professionnel a plus de connaissances, une meilleure méthode et une meilleure approche pour assister le malentendant. Il est à même d’identifier plus facilement ses problèmes et d’y apporter les solutions adéquates. En tant que professionnel, il se consacre spécialement à l’assistance et au « traitement » du malentendant.
Mais ce qu’il faut aussi savoir, c’est que cette solution n’est pas la plus efficace et elle n’est d’ailleurs pas toujours efficace. En effet, l’efficacité de cette solution dépend du fait que le patient veuille bien s’ouvrir à un inconnu, même si ce dernier est un professionnel. Il peut arriver que ce ne soit pas le cas et ça n’a rien de surprenant en réalité.
Par ailleurs, ce type de séance étant basé sur la communication, il y a comme une sorte de paradoxe. Le malentendant ayant déjà du mal à communiquer, si la solution doit être basée sur de nombreuses séances de communication, ce n’est pas forcément une solution optimale. Dans le pire des cas, cela peut même s’avérer un facteur qui pousserait à se recroqueviller encore plus sur soi-même. Cela nous amène à la troisième solution…
L’appareillage auditif pour solutionner le problème à la base
C’est certainement la solution la plus adaptée pour mettre fin aux impacts psychologiques de la perte auditive. Contrairement aux précédentes, elle a le mérite de traiter le problème à la base en tentant d’apporter une solution à long terme. En effet, le port d’aides auditives permet de retrouver certaines améliorations de l’audition. Cela constitue non seulement un véritable soulagement dans l’audition, mais ça joue également un rôle psychologique très important.
Psychologiquement, une amélioration de l’audition fait un grand bonheur au malentendant. L’idée qu’une amélioration est possible apporte beaucoup de bonheur et surtout beaucoup d’espoir. Le patient passe d’un état psychologique instable et troublé à un état psychologique stable, serein et optimiste. L’appareillage auditif constitue donc la meilleure solution pour remédier aux impacts psychologiques de la perte d’audition. Elle apporte une amélioration significative à la fois fonctionnelle et psychologique.
Comment recourir à l’appareillage auditif pour mieux gérer sa perte auditive ?
L’appareillage auditif est une solution de plus en plus utilisée ces dernières années pour lutter contre les troubles auditifs. Elle se base sur des technologies nouvelles et innovantes pour proposer des appareils permettant de diminuer partiellement ou considérablement l’importance de la perte auditive. Il existe principalement trois types d’appareils auditifs :
- les contours d’oreille BTE (puissants, robustes, mais peu discrets) ;
- les micro-contours d’oreille à écouteur déporté (discrets, performants et confortables) ;
- et les appareils auditifs invisibles (intra-auriculaires, discrets, mais avec une amplification limitée).
De nombreuses marques proposent ce type d’appareils aujourd’hui même si elles ne sont évidemment pas aussi performantes les unes que les autres. Les plus prestigieuses sont notamment Siemens, Resound, Oticon, Phonak, etc. Les derniers modèles les plus performants embarquent des fonctionnalités intéressantes comme le Bluetooth, la connexion au smartphone, la recharge par induction, etc.
Pour vous faire appareiller, il faut prendre un rendez-vous avec un audioprothésiste performant pour se faire suivre convenablement, avoir les meilleurs conseils et les meilleurs appareils. À cet effet, vous pouvez vous orienter vers une enseigne reconnue et renommée à l’instar de VivaSon.
Avec des professionnels performants, reconnus et expérimentés, l’enseigne propose certainement l’un des meilleurs services dans le domaine. Si les prix pour ce type d’appareils sont généralement assez onéreux, la cerise sur le gâteau est qu’ils sont considérablement plus bas avec cette enseigne. Il suffit de prendre un rendez-vous sur VivaSon et de suivre le processus pour se faire appareiller.
Voilà donc l’essentiel à savoir pour gérer au mieux sa perte auditive. Retenez que la perte auditive n’est en rien un motif pour avoir honte. Si elle touche de nombreuses personnes en France et dans le monde, il existe heureusement des moyens efficaces de limiter son impact. L’appareillage auditif apparaît comme la meilleure option à cet effet !