Il est assez normal d’avoir peur d’une situation, surtout s’il s’agit d’une première fois. Nombreuses sont les femmes qui montrent un visage terrifié et angoissé quand on parle d’accouchement. Au fur et à mesure que le ventre grandi, la peur de mettre son bébé au monde est d’autant plus grande. Et penser au nombre de femmes qui ont perdu leurs vies en accouchant leurs bébés n’aide pas du tout à se sentir mieux. Pas de panique, cet article vous aidera à comprendre les raisons de cette crainte et propose les meilleurs conseils pour lutter contre la peur d’enfanter.
Sommaire
Peur de l’accouchement : 4 principales raisons à l’origine
Chaque femme qui attend un enfant a toujours peur de l’accouchement, seule l’intensité de la peur est différente d’une femme à une autre. Et même s’il ne s’agit pas de sa première grossesse, on peut toujours avoir peur. Par ailleurs, fnappsy.org propose des différents conseils et méthodes incitant au bien-être d’un couple, d’une famille et à se préparer psychologiquement à l’accouchement. Mais avant de connaitre les bons conseils pour mieux affronter le jour J, une méthode psychologique efficace vous conseille de d’abord comprendre l’origine de cette peur pour ensuite pouvoir l’affronter convenablement.
La peur de l’accouchement peut être :
- une peur de l’inconnu ;
- une peur de ressentir des douleurs ;
- une peur de mourir ;
- une peur de la violence.
Peur de l’inconnu
En général, quand une personne demande à une femme qui a accouché comment les choses se sont passées, elle pose la question de façon généraliste. La psychologie humaine explique cette façon de s’exprimer comme une peur de l’inconnu et des réponses qu’on pourrait par la suite obtenir. Et même s’il s’agit d’une femme proche dans son entourage (tante, cousine, sœur…), on n’ose jamais demander les détails de ce qu’elle a pu vivre en mettant au monde son enfant…
Du coup, on se contente de lire des récits en ligne et de consulter des discussions sur les forums et sur les blogs, une option parfois parcellaire. La peur de l’inconnu augmente de plus en plus en écoutant le témoignage des femmes qui ont eu l’honneur de vivre des accouchements exceptionnels. En effet, on retrouve facilement ce genre de témoignage en ligne et même dans notre entourage. Et si certaines ont pu accoucher en 30 minutes chrono sans trop de douleur et sans péridurale, d’autres ont dû supporter un accouchement plus douloureux sur de longues minutes, voire quelques heures suivi d’un curetage ou de points de suture.
Mais au lieu de se centrer sur des blogs racontant des accouchements difficiles, on pourra mieux se préparer à l’accouchement en consultant des avis plus positifs sur des forums. Sur ces forums, chaque femme exprime certes une part leur crainte, mais d’autre part sa joie, son engouement d’avoir réussi le coup et de maintenant tenir son enfant dans ses bras. Chaque grossesse incite à une histoire de naissance unique. De ce fait, pour chaque enfant qu’on met au monde, on peut vivre des moments différents, certains plus faciles que d’autres, mais au final, on est bien heureux d’avoir un nouvel enfant dans ses bras.
Peur de ressentir des douleurs
Un fait confirmé par de la plupart des femmes qui ont déjà accouché, l’accouchement est bien une étape qui ne peut se passer sans douleur. Dans cette optique, il est bien normal qu’on ait peur de ressentir des douleurs. Seulement, quand cette peur gagne de l’importance et qu’on tend à imaginer le pire, on a du mal à continuer à vivre normalement en étant tout le temps stressé :
- à la maison ;
- au bureau ;
- au lit ;
- dans la salle de bain…
… Dans ce genre de situation, certaines femmes préfèrent prendre quelques jours de repos et partir en voyage quelque part sans que la peur des douleurs ne disparaisse. Et si l’on consulte un passage de la bible, déjà au temps d’Adan et d’Ève, Dieu donna comme punition aux femmes d’enfanter dans la douleur, un fait non rassurant en soi.
Actuellement, les douleurs de l’accouchement s’immiscent dans la pop culturelle et la plupart des films et séries qui présentent des femmes enceintes le montrent bien. Un visage tordu, des cheveux collés à un corps mal en point, une forte transpiration et des cris sans fin, il est difficile de ne pas être plus terrifié en regardant ce genre de scénario.
En vrai, l’accouchement est plutôt un moment fort et extrêmement puissant. Aussi, le corps d’une femme s’adapte à toutes les situations, le périnée a été conçu de sorte à permettre une naissance normale. Néanmoins, les différentes situations et problèmes auxquels une femme a été confrontée avant sa grossesse peuvent avoir des impacts sur son corps et engendrez par la suite des douleurs plus importantes durant l’accouchement. Une documentation sur la chronique du périnée écrite par Catherine Coq peut largement aider à vaincre la peur de la douleur d’une femme enceinte.
Peur de mourir
Si l’on allait dresser la liste de toutes les femmes mortes en donnant naissance à un bébé, cette liste contiendrait bien bon nombre de pages. Eh oui, depuis des millénaires, on recense plus d’un millier de femmes ayant perdu leur vie durant l’accouchement. Et même si le monde de la médecine a connu de larges progrès, perdre sa vie en donnant naissance à un petit ange est une possibilité rare.
Les dernières enquêtes de l’INSERM nous révèlent que près de 85 femmes par an décèdent en France pendant l’accouchement ou à l’issue de troubles associés à la grossesse. En pourcentage, sur un total de naissance de 820 000 l’année, on compte donc 0,010 4 % de décès au moment de l’accouchement. Ce chiffre tend à diminuer chaque année suite au progrès de l’hygiène, des suivis médicaux pendant la grossesse et de l’utilisation de matériels plus professionnels. De ce fait, si l’on effectue des contrôles médicaux assez fréquemment et qu’on est pris au soin par la meilleure sage-femme du quartier, on ne devra plus avoir peur de mourir.
Peur de la violence
Un autre fait à l’origine de la peur de l’accouchement est la peur des violences obstétricales. En tant que future maman, on peut en effet :
- avoir peur des gestes violents engendrés par des aides-soignants ;
- avoir peur de ne pas recevoir de bons soins médicaux ;
- avoir peur des consignes strictes et violentes nous mettant dans des positions inconfortables.
Vaincre la peur d’accoucher : 3 conseils les mieux notés
Au fur et à mesure que le jour J avance, on est davantage terrifié par ce qui pourrait arriver pendant et après l’accouchement. Peur de l’inconnu, des douleurs, de mourir ou encore des violences obstétricales, voici 3 conseils les mieux notés qui vous aideront à vaincre cette peur de l’accouchement.
Parler de ses peurs pour mieux se libérer
La meilleure façon de se libérer de ses craintes est d’en parler. Vous pouvez dans un premier temps en faire part aux personnes dans votre entourage, mais il peut être par la suite nécessaire d’en parler également à votre sage-femme ou médecin traitant. Parler de ses peurs de l’accouchement permet de :
- évacuer ses ressentis pour mieux se sentir ;
- mieux se préparer aux imprévus de l’accouchement ;
- trouver l’origine des craintes pour mieux les combattre ;
- améliorer sa confiance en soi et supprimer les sources d’angoisse ;
- retrouver un esprit plus serein, un fait bénéfique tant pour la mère que pour l’enfant.
En partant vos craintes à un professionnel de la santé, notamment votre sage-femme, vous pourriez obtenir les réponses aux questions auxquelles vous vous posez depuis que vous êtes enceinte. Par ailleurs, la réalisation de l’EPP ou Entretien Prénatal Précoce seule ou en couple permet de se familiariser à l’univers de la grossesse et ainsi mieux se préparer au jour J de l’accouchement.
Contacter une sage-femme pendant la grossesse assure une meilleure orientation de la mère au sein d’un réseau périnatal rattaché aux professionnels de la santé maternelle. La préparation à l’accouchement peut prendre d’autres aspects de type corporel comme le yoga, la sophrologie ou encore l’hypnose médicale. En complément, une séance d’acupuncture ou d’homéopathie assure un meilleur état de bien-être physique, émotionnel et spirituel.
Le jour de l’accouchement, pensez également à faire part de vos angoisses à la personne qui vous accompagne. Cette dernière pourra vous aider à mieux gérer le stress dans un moment aussi important et angoissant de votre vie. On pourra de ce fait bénéficier d’un meilleur encouragement et accompagnement sur mesure.
Faire quelques exercices
Faire quelques exercices physiques de temps en temps aide à déstresser, surtout entre le troisième et le septième mois de grossesse. Néanmoins, il faut choisir des pratiques peu intensives au risque de produire de mauvais impacts pour le fœtus.
- La natation tonifie les muscles du périnée et renforce les articulations ;
- le yoga étire le corps et permet d’apprendre les différents techniques de respiration, relaxation et méditation.
Au quotidien, on pourra se contenter de quelques exercices qui à long terme vous aideront à combattre la peur d’enfanter. Le simple fait de marcher régulièrement et de prendre l’air après le déjeuner en est un bon exemple.
Se faire plaisir pour mieux déstresser
La grossesse est loin d’être la longue étape d’un examen de vie. Certes, une fois l’enfant né, votre vie va complètement changée, mais en attendant, prenez le temps de vous faire plaisir pour mieux déstresser. Selon les psychologues, rire assez souvent est très bénéfique pour une femme enceinte, car elle se sentira plus détendue et plus à l’aise dans sa peau.
En couple ou avec vos amis, vous pouvez :
- organiser des sorties ;
- aller au cinéma ;
- regarder un film ;
- partir quelque temps en voyage…
Tout programme est acceptable du moment que votre corps ne se fatigue pas trop et que les activités à faire n’exposent le bébé à aucun risque. Plus une mère est joyeuse et enthousiaste, plus l’enfant dans son ventre le sera et mieux l’accouchement se passera au moment tant attendu.
Pensez également à mieux vous occuper de votre corps en optant pour des soins de beauté bien mérités. Séance de manucure, de pédicure et de maquillage, chouchoutez-vous autant que possible.
Avoir confiance en soi et en son bébé pour ne plus avoir peur
Votre conjoint, personne proche et toute l’équipe médicale ne vous laisseront pas tombé dans un moment aussi important de votre vie. Pour ne plus avoir peur de l’accouchement, faites confiance en vos capacités et à ceux de votre bébé. Cela fait maintenant 9 mois qu’il attend aussi avec impatience ce moment délicat pour rencontrer enfin ses parents.
On pourra également se mettre en tête que les douleurs ressenties durant cette étape en valent la peine : donner naissance à un magnifique petit garçon ou petite fille.